L’effet Pygmalion, la prophétie auto réalisatrice
L'effet Pygmalion provient d'une étude menée sur des enfants. Elle démontre que les élèves sont meilleurs grace aux encouragements
Eloise Terrec
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L’effet Pygmalion
L'effet Pygmalion vient d’une étude menée par 2 psychologues : Robert Rosenthal et Lenore Jacobson dans les années 1960.
Ils ont découvert que les élèves auxquels les enseignants croyaient avoir un potentiel élevé obtenaient de meilleurs résultats, non pas parce qu’ils avaient des capacités supérieures, mais simplement grâce à l’attention et aux encouragements qu’ils recevaient et qui renforçaient leurs croyances positives dans l’atteinte d’un résultat.
Dans le monde du sport cet effet est aussi important. Les athlètes accordent beaucoup d’importance à ce que peut dire ou penser le coach. C’est une figure importante, exerçant un pouvoir sur les croyances de l’athlète.
Le contraire s’appelle l’effet Golem.
Le principe est le suivant : l’effet Golem limite l’athlète dans ses performances, simplement parce qu’une figure autoritaire ne l’a pas encouragé en ce sens, l’athlète n’y ayant pas cru, il n’a pas pu performer, enfermé dans sa croyance qu’il n’y arriverait pas.
Les croyances ont donc un rôle clef dans la performance. Avec l’effet pygmalion on comprend que l’entourage a un rôle important dans la réalisation d’une performance mais le discours interne et les croyances que l’on se construit seul(e) ont aussi un rôle crucial. L’important est de dynamiser ses croyances limitantes en les optimisant et en adoptant un discours positif permettant d’avoir un impact positif sur la croyance.
Comment dynamiser une croyance limitante ?
Mettre à plat le vieux système de pensées
“Je n’arrive jamais à performer quand il fait chaud, je ne supporte pas la chaleur”.
Il est important d’analyser la croyance qui limite la performance en se penchant sur les éléments suivants :
Quelles sont les circonstances ?
Bien souvent ce sont des éléments extérieurs comme la météo, c’est donc factuel et quelque chose qu’on ne peut pas changer, ici la chaleur.
Quelles sont mes pensées ?
ce que l’athlète se dit : “L’été j’ai du mal à performer parce qu’il fait chaud, je me dis que je suis comme ça et que c’est biologique je ne peux rien changer”
Quelles sont les émotions liées à ces pensées ?
“Je suis inquiet”
Quelles actions en découlent ?
“Je suffoque et je me sens “écrasé”.
Quel est le résultat final ?
“Je n’avance pas et je suis dégoûté car je ne performe pas à la hauteur de mes entraînements et de mes capacités.”
Refaçonner sa croyance
Le but ici est de redynamiser la croyance, en ajoutant de nouveaux éléments plus positifs. cette fois on se concentre d’abord sur le résultat souhaité, avant de dérouler sur les autres éléments :
Quelles sont les circonstances ?
Ici elle ne change pas, la chaleur.
Quel est le résultat souhaité ?
“Etre en capacité de produire une performance peu importe la météo et la température extérieure.“
Quelles actions je peux mettre en place ?
“Je me focalise sur mon allure”
Quelles émotions je veux ressentir ?
“Je veux me sentir survoler la piste, je veux me sentir léger.”
Quelles pensées je peux adopter ?
"Je profite de la course, je suis fort et performant en toute circonstance.”
Adopter son nouveau système de pensées
Quelles sont les circonstances ?
Les circonstances restent les mêmes.
Quelles sont les pensées ?
“Je profite de la course, je suis fort et performant en toute circonstance.”
Quelles sont les émotions ressenties ?
“J’ai l’impression de survoler la piste, je me sens léger.”
Quelles sont les actions ?
“Je suis focalisé sur mon allure, je fixe mon regard de sorte à ne voir que mon but et mon effort.”
Quel est le résultat ?
“Etre en capacité de produire une performance peu importe la météo et la température extérieure.”
Adopter un nouveau schéma de pensées et dynamiser ses croyances limitantes prend du temps, car elles sont ancrées en nous. Seul un entraînement assidu sur ces nouvelles croyances pourra apporter un résultat.
Pour ancrer plus facilement et rapidement, il peut être pertinent d’y ajouter de la visualisation mentale ! Cela permet de se visualiser dans l’action et dans les circonstances. Pour cela, je vous renvoie à l’article “les pouvoirs de la visualisation mentale”.
Pour conclure
Les croyances ont la vie dure, mais grâce à la neuroplasticité rien n’est figé. Une croyance limitante, qui empêche de performer se travaille et se dynamise grâce à une prise de conscience et un travail dessus.
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